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La peinture permettait d’honorer les défunts, surtout s’ils avaient été victimes de persécution voire de martyre. On observe ainsi les débuts de l’art paléochrétien, mais une discrétion était de mise car sous les règnes de Dèce vers 250 de notre ère, de Valérien en 257-258, puis sous Dioclétien au début du IVe siècle, le culte était proscrit, ce qui obligeait les chrétiens à utiliser une iconographie à sens caché. Par exemple, la colombe représente le Saint-Esprit, le poisson est une référence biblique à la multiplication des pains, le pasteur et ses brebis face aux loups est le Christ accompagné des fidèles face aux persécuteurs, la pierre d’où jaillit une source rappelle l’épisode biblique de Moïse dans le désert, et l’ancre, le navire aux voiles étendues et la lyre présentent tout autant de sens cachés compréhensibles par les chrétiens seuls.

L'iconographie n’était pas exclusivement chrétienne puisqu’on observe sur les voûtes des copies de fresques présentent dans les domus païennes à la surface. Ainsi, arabesques, oiseaux, fleurs et génies ailés ornent les plafonds et les murs des cimetières souterrains. À noter que l’on estime que deux tiers des représentations retrouvées dans les catacombes présentent des oiseaux.

La catacombe de Priscille présente une galerie dont la voûte est ornée de peintures chrétiennes: un Bon Pasteur, une Vierge à l’Enfant et le prophète Balaam désignant une étoile (Fig. 1). Cependant, d’autres représentations habillent les plafonds et ne sont pas exclusivement reliées à la religion. Par exemple, les trois moments importants de la vie du défunt sont exposés: le mariage, la maternité et la foi. Les deux premiers sont significatifs d’une société conservatrice, un mariage pour l’honneur de la famille et la maternité pour donner des héritiers à la famille et maintenir la démographie de la société, surtout à une époque où l’Empire romain montre des premiers signes de faiblesse.