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Vigna Randanini

Située près de la Voie Appia, près des catacombes de Saint-Callixte et de Saint-Sébastien, la catacombe de la Vigna Randanini fait partie des six catacombes juives identifiées à Rome. Ce nombre pourrait être revu à la hausse du fait que des catacombes plus modestes ont disparu suite à l’urbanisation du XIXe siècle.

Judaïsme

On observe, près de l’entrée principale, un palier avec une paroi curviligne. Ce dernier est lié à la liturgie juive qui veut que le corps du défunt fasse halte dans un vestibule avant d’être inhumé. Au-delà, on observe une concentration de cubicula, dont l’une d’elles présente une menorah, le chandelier à sept branches lié aux Hébreux, sur la paroi du fond (Fig. 1). De manière générale, on observe dans les catacombes juives une forte représentation d’objets liés à la sphère religieuse. Ailleurs, plusieurs peintures reprennent des passages de l’Ancien Testament. L’abondance de ces scènes dans des catacombes considérées comme étant chrétiennes, montre l’importance de l’influence juive chez les premiers chrétiens.

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Figure 1: Menorah

Sépultures

Les sépultures sont pour beaucoup des kôchim, c’est-à-dire de longues niches proches du sol et perpendiculaires à la paroi, très courantes en Judée. En latin, elles sont appelées des formae, c’est-à-dire des fosses. Au milieu de ces kôchim, nous pouvons remarquer la présence d’une double chambre funéraire dotée de peintures reprenant des thèmes qualifiés de “païens”, comme par exemple Pégase, Orphée, des paons ou des poissons. La manière dont ce lieu est rattaché au reste du complexe, identifié comme étant majoritairement juif, suggère qu’il s’agit d’un hypogée privé, antérieur à la catacombe et qui y a été intégré.

Inscriptions

Contrairement aux autres catacombes juives, la majorité des inscriptions retrouvées sont en latin. Il était en effet d’usage chez les juifs d’utiliser le grec afin de se distinguer des autres communautés, notamment païennes. Le grec était également privilégié par les communautés originaires de Méditerranée orientale, du fait de leur fort héritage hellénistique. Cela explique la présence d’inscriptions grecques sur la brique enduite qui fermait les kôchim, sachant que ce matériau était utilisé car il était facile d’écrire dessus. Mais ces inscriptions grecques ne sont pas exclusives aux catacombes juives car il s’agissait de la langue officielle du christianisme au IIIe siècle avant le latin, le passage d’une langue à l’autre s’est effectué par l’écriture de termes latins en alphabet grec.

Plusieurs inscriptions font référence à des synagogues de la ville. Cependant, la diversité des noms retrouvés ne permet pas de rattacher les catacombes à une synagogue en particulier. On observe la même chose avec les catacombes chrétiennes, qui ne peuvent pas être rattachées à des “régions ecclésiastiques" précises.

Sources:

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Vismara, Cinzia. « 3. Les catacombes juives de Rome ». In L’archéologie du judaïsme en France et en Europe, 51‑62. Hors collection Sciences Humaines. Paris: La Découverte, 2011. https://doi.org/10.3917/dec.salmo.2011.01.0051.

Rebillard, Éric. « L’Église de Rome et le développement des catacombes. À propos de l’origine des cimetières chrétiens ». Mélanges de l’école française de Rome, 1997, 741‑63.

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